jeudi 13 mars 2014

Let's March Down to a Month full of Gigs [Part 2] : Fall Out Boy + The Pretty Reckless @ Zénith de Paris

La semaine dernière Margaux m'a surprise en m'offrant une place pour assister au concert de Fall Out Boy au Zénith. Fall Out Boy ou un des groupes phare de mon adolescence, qui m'a portée du collège au lycée. Dois-je vraiment vous préciser mon admiration pour le groupe alors même que le nom de mon blog est inspiré - entre autre - du label de Pete Wentz, bassiste des FOB et CEO de Decaydance Records

Je dois pourtant avouer que je n'avais jamais vraiment prêter attention à l'album Save Rock and Roll, avant cette semaine. Même si je me rappelle encore avoir été toute excitée à l'annonce de la fin de leur hiatus, il y a deux ans. Mais voilà, le premier clip My Songs Know What You Did in the Dark (Light'em up) avec une apparition de 2 Chainz m'avait un peu rebutée. J'avais trouvé le morceau entraînant, mais j'avais regretté l'orientation plus mainstream (ouais ça fait un peu discours de hipster dis comme ça, mais appelons un chat un chat). La tracklist de l'album alignant les featurings avec Big Sean, Courtney Love, Elton John et Foxes (dans la même veine que le premier single) n'avait pas réussi à m'attirer davantage. 
Néanmoins, j'avais vraiment hâte de voir le groupe sur scène et je me suis donc jetée oreilles perdues dans Save Rock and Roll, histoire de rattraper mon retard. Et finalement, on ne change pas une équipe qui gagne ! Un album qui bouge à vous en faire headbanger dans le métro, des chansons entraînantes et entêtantes - Young Volcanoes pour ne citer qu'elle. Si le concept album a été abandonné, on retrouve un même fil conducteur - marque de Fall Out Boy - dans leurs clips qui mettent en scène les quatre musiciens dans des situations rocambolesques, chaque morceau apportant la pièce à l'édifice de leur court-métrage.  

Je suis partie au Zénith vêtue de mon plus beau T-shirt Clandestine Industries, l'ancienne marque de Pete Wentz, devenue un peu collector depuis que la production a cessé. Et, je ne suis pas peu fière d'annoncer que du coup, j'étais carrément assortie à la basse de Pete. Je suis arrivée un peu les mains dans les poches, en me disant que de toute façon, Margaux faisant déjà la queue, une bonne place en fosse nous attendait. On s'attendait toutes les deux, à ce que le public du groupe est grandi avec lui, qu'il y aurait donc moins de nanas en pleine crise hormonale qu'au concert de Bastille. Que nenni ! Je ne sais pas si c'est l'effet de taille de la salle, mais la proportion avait l'air plus accrue. Finalement, c'est peut être le résultat du dernier album, plus pop et accessible que les 2 premiers albums... 


Beaucoup étaient également venus pour voir The Pretty Reckless assurer la première partie. Une première partie qui a duré une bonne quarantaine de minutes, où le groupe emmené par Taylor Momsen, nous a fait découvrir les nouveaux morceaux de son album à paraître. Personnellement je trouve que le groupe parait artificiel, mais dégage une certaine énergie sur scène. Les balances étaient assez mal réglées, ce qui n'était pas forcément gagné pour chauffer le public du Zénith. On pourra regretter un jeu scénique enfermé dans les bons vieux clichés Sex, Drugs & Rock'n'Roll et le côté provocateur surjouée de Taylor - un comble pour une actrice de formation... Mais finalement, les compositions sont plutôt pas mal, même si encore une fois, c'est un ramassis de clichés pseudo-sataniques. 

A 20h30, vient l'heure des tant attendus Fall Out Boy. Le rideau tombe pour laisser un groupe encagoulé, petit clin d'oeil à leur clips. PUT ON YOUR WARPAINT ! Et on peut dire que c'était approprié, le Zénith n'était pas complet, pourtant la fosse était blindée. C'est à peine si on pouvait bouger dans les premiers rangs, tant les filles poussaient pour essayer de glaner quelques centimètres. Pour l'espace vital, on repassera... 


Un petit bémol également au niveau de la gestion du son, le micro de Patrick Stump étant mal régler au début, on n'entendait assez faiblement le chant - sans compter que les cris des groupies n'aidaient pas franchement. Ce ne sont tout de même pas ces inconvénients qui nous ont empêché de passer un moment génial (même si j'avoue, j'ai eu envie de couper des cheveux ET des têtes). La setlist était variée et tous les albums ont été balayés. Quel plaisir de retrouver des morceaux commeSugar, We're Going Down, Thks fr th Mmrs ou Saturday ! J'ai regretté l'absence de Sophomore Slump or the Comeback of the Year, que je trouve très adapté en live, et The Take Over, the Breaks Over. Mais bon, on ne peut pas caser l'intégralité de leur répertoire non plus, et 19 morceaux c'est déjà pas mal. Les jeux de lumière mettaient bien en valeur les musiciens et les morceaux. 


On peut souligner également une vraie cohésion sur scène, qui fait plaisir à voir surtout après un hiatus. Le groupe s'amusait visiblement entre eux, avec le public et sur scène et nous en a bien fait profiter. Petite attention également avec une petite scène installée au fond de la fosse, au pied des gradins où I'm Like a Lawyer with the Way I'm Always Trying to Get You Off (Me & You) et Nobody Puts Baby in the Corner ont été joués en acoustique. Séquence émotions magnifiée par les ballons géants qui rebondissaient sur la foule et l'éclairage doux comme un rayon de soleil qui transperce un nuage. 




Au match du meilleur concert de la semaine, Bastille l'emporte de peu sur Fall Out Boy. Un choix largement favorisé par la taille de la salle et le public qui peut s'avérer récalcitrant. 
Finalement, Fall Out Boy aurait été parfait si les collège/lycées imposaient des cours du soir. Avis au Ministère de l'Education !


mardi 11 mars 2014

Let's March Down to a Month full of Gigs [Part 1] : Bastille + Grizfolk @ Casino de Paris

Bon voilà, le dernier article date de... 2 ans. Le manque de temps et d'envie m'ayant fait quelque peu délaisser ce blog. Comparons cela à un temps de jachère. Du repos pour une meilleure récolte ? Espérons. 
C'est donc mon envie de partager mes impressions sur mon dernier concert qui me fait écrire ces quelques lignes, sous l'impulsion de l'excitation, l'émerveillement et l'étonnement. 

Mettons les choses au point : en deux ans, bien des choses ont évolués. De mes goûts musicaux qui se sont élargis toujours plus, à mes lubies musicales qui se sont longuement attardées sur l'électro/chillwave. Mais avouons-le, mes premières amours restent le pop/rock (dans son acception globale). 

J'ai déjà eu l'occasion de voir Bastille en live à deux reprises, toujours dans le cadre de scènes partagées. Cet été, le Festival Soir d'Eté, organisé par Ouï FM et la Mairie du 3e, avait réveillé la fraîchement rénovée Place de la République. Bastille était programmé en tête d'affiche de cet open-air gratuit, et suivait Grandville & Naive New Beaters. Leur prestation avait fait danser la place et a fini en apothéose sur à la nuit tombante sur un  enchaînement Of the Night / Pompeii accompagné d'une pluie de confettis. 
Et puis, j'ai assisté au NRJ Music Tour à l'Olympia, le mois dernier. Autant dire que j'y allais essentiellement pour Bastille et... que je me suis retrouvée frustrée par un live composé de 3 chansons, scène partagée oblige. 
J'avais donc très envie d'assister à un concert de ce groupe. Pourtant, c'était mal parti, le show étant sold-out et sans un coup de pouce de So Music... 

18h, arrivée au Casino de Paris après une journée de cours, et un crochet par une exposition. Une queue de 3 rues de long nous attends. Un public cosmopolite aussi : un groupe d'allemands derrière, beaucoup d'anglais, des australiens... 


Finalement entrée dans la salle, et début de la première partie. De mes révélations scéniques de l'année, Grizfolk vient sans doute se classer juste après Slow Magic. J'avais écouté quelques morceaux de From The Spark (EP). On pourrait décrire ça comme de la folk pêchue, du Mumford & Sons qui rencontre Two Doors Cinema Club, mêlées à des sonorités Nashvilliennes. Bon après une petite discussion avec le groupe, il s'avère finalement, qu'il sont originaires de Los Angeles, et que le bassiste et le claviériste sont Suédois. 
J'ai été très agréablement surprise par leur prestation. Dès Waiting for You, le premier morceau, ils sont parvenus à motiver l'ensemble de la fosse sur de la folk électrisée et joyeuse. Le live apporte une dimension et une énergie nouvelle aux morceaux. Bref, un groupe à suivre, qui on l'espère reviendra bientôt, en tête d'affiche. 

Passons aux choses sérieuses : BΔSTILLE. Comme résumer ça... La salle, chauffée à bloc par Grizfolk, a explosée sous l'impulsion des Londoniens. Une entrée sur Bad Blood lancée par la voix plus que maîtrisée de Dan. Un live porté par l'énergie des musiciens, et augmenté par les installations vidéo (Hello la caméra qui filme le public en direct !). Une proximité avec le public tout au long du concert, facilitée par la taille moyenne de la salle : Un Icarus mené par un Dan perché sur les enceintes et touchant les personnes du balcon. Icarus is flying to close to the sun. Dan perdu dans la fosse durant Flaws. Dig them out, Let's finish what we started. Dig them out so nothing left undone. Un groupe réunit sur le devant de la scène, visiblement heureux d'être là. Et une belle surprise avec la découverte de Blame, leur nouveau morceau.  C'est donc après une succession de 17 morceaux que s'achève cette nuit fantastique, en sueur, sous les cris de joie et les étoiles pleins les yeux. 


Oh I feel overjoyed.